Soutien psychologique pour la communauté sénégalaise de la région de Thonon Les Bains et du département de la Haute Savoie

Chers membres de la communauté sénégalaise de la Thonon et de la région Genévoise

La distance entre la culture d’origine et le nouvel environnement dans lequel on s’installe peut souvent accentuer un sentiment d’isolement ou d’incompréhension.

Peut-être vivez-vous un sentiment d’écart entre les souvenirs chaleureux, animé de votre vie au Sénégal, les échos de conversations en wolof, et le quotidien, parfois plus individuel et silencieux, ici en France. Sans doute éprouvez-vous une nostalgie poignante pour vos traditions et les liens familiaux laissés loin derrière. Cette transition vers un nouveau cadre de vie, aussi prometteur soit-il, peut parfois renforcer un sentiment d’isolement ou d’incompréhension.

Il est tout à fait possible que vous ressentiez le défi délicat de trouver l’équilibre entre la préservation de votre riche identité culturelle sénégalaise et le désir, ou même la pression, de vous intégrer pleinement dans votre nouvelle société. Peut-être êtes-vous en quête de nouvelles opportunités professionnelles et éducatives tout en cherchant à maintenir les valeurs et les traditions qui vous sont chères.

Sans doute, comme beaucoup, vous êtes venu avec l’espoir de trouver de meilleures opportunités économiques, avec le rêve d’une vie meilleure, non seulement pour vous, mais aussi pour ceux que vous avez laissés au Sénégal. Cette quête d’une vie prospère est souvent accompagnée de la lourde responsabilité de répondre aux attentes des proches restés au pays. La pression de leur envoyer régulièrement de l’argent, de contribuer aux grands événements familiaux, ou simplement d’être le pilier sur lequel ils peuvent compter peut-être accablante. Parfois, malgré tous vos efforts, vous pourriez ressentir que ce que vous faites n’est jamais suffisant ou que vos sacrifices ne sont pas pleinement reconnus ou compris. Cette déconnexion avec la famille, cette sensation de ne pas répondre à leurs espoirs, peut ajouter une couche de complexité à l’expérience migratoire, générant des sentiments de culpabilité, de déception ou d’isolement.